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Vocabulaire maçonnique : mots et expressions

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Vocabulaire maçonnique : voici une liste de mots, termes et expressions utilisés par les franc-maçons, avec leur définition précise.

La franc-maçonnerie est une association initiatique qui a pour but l’édification d’une société rationnelle, humaniste et fraternelle. La franc-maçonnerie est organisée en plusieurs obédiences dont les membres se regroupent en loges.

Chaque obédience est dirigée par un grand maître (ou une grande maîtresse), élu par le « convent », sorte de congrès maçonnique qui tient lieu d’assemblée générale.

La culture maçonnique est très riche. Elle se traduit par un vocabulaire et des expressions particulières, qui ont parfois un sens multiple, tels « lumière », « triangle », « décor » ou « orient ».

Voici donc une liste de mots, termes et expressions issues du vocabulaire maçonnique.

Commençons par le vocabulaire maçonnique attaché aux franc-maçons eux-mêmes.

  • Le profane : c’est l’individu qui n’est pas franc-maçon,
  • le récipiendaire : c’est l’individu en cours d’initiation,
  • le néophyte : c’est le jeune initié,
  • les degrés maçonniques : ce sont les différentes étapes initiatiques, ou niveaux d’initiation,
  • le grade maçonnique : c’est le plus haut degré auquel un franc-maçon appartient. On distingue les trois premiers grades (apprenti, compagnon, maître) des « hauts grades » (au-delà du troisième degré),
  • le vénérable maître : c’est le président de l’assemblée maçonnique (vénérable maître en chaire),
  • le vénéralat : c’est la fonction ou le mandat de vénérable maître,
  • le collège des officiers : il regroupe les officiers de la loge, à savoir : le vénérable maître, les surveillants, le couvreur, le secrétaire, l’orateur, l’hospitalier, le trésorier, le maître de musique, l’expert et le maître des cérémonies. On parle d’élection et d’installation du collège des officiers,
  • les lumières de la loge : ce sont les cinq officiers qui « éclairent » la loge, à savoir le vénérable maître, le premier surveillant, le second surveillant, l’orateur et le secrétaire,
  • le maître des banquets : c’est le membre de la loge chargé d’organiser les repas, appelés « banquets » ou « agapes »,
  • le porte-étendard : membre chargé de présenter et de porter l’étendard de la loge,
  • les visiteurs : ce sont les membres en visite dans une autre loge que la leur,
  • le jubilé maçonnique : c’est une fête en l’honneur d’un membre ayant atteint 33 ans ou 50 ans de maçonnerie,
  • l’honorariat : c’est la qualité accordée à certains membres qui se voient dispensés d’assiduité et/ou de capitations du fait de leur longue carrière maçonnique, par différence avec les « membres actifs »,
  • la mise en sommeil : c’est l’arrêt de l’activité maçonnique,
  • la capitation : c’est la cotisation semestrielle à payer pour être membre de la loge et de l’obédience,
  • l’obole : c’est la participation forfaitaire aux oeuvres de bienfaisance,
  • le tronc de la veuve : c’est le sac ou la boîte qui reçoit les « oboles »,
  • l’orient éternel : c’est la mort physique. On dit d’un frère décédé qu’il est « passé à l’orient éternel ».

Dans le vocabulaire maçonnique, on parle aussi d’adoption, de baptême maçonnique, d’affiliation, de radiation, de déchéance ou de réintégration pour décrire le mouvement des membres.

  • Les décors du franc-maçon : c’est sa vêture, composée du tablier, des gants blancs ainsi que des éventuels cordons (pour les maîtres) ou sautoirs (pour les officiers),
  • le sautoir : c’est le décor en triangle porté autour du cou,
  • le cordon : c’est le ruban porté en écharpe,
  • le bijou : c’est l’élément décoratif qui pend du tablier ou du sautoir du franc-maçon,
  • « ni nu ni vêtu » : c’est la tenue spécifique du postulant durant son initiation.

Dans le vocabulaire maçonnique, le terme « décor » peut encore désigner les décors de la loge, à savoir :

  • les tentures,
  • la bannière : c’est l’étendard qui comporte le blason la loge,
  • la patente de constitution : c’est le document, délivré par l’obédience, qui atteste de la création régulière de la loge. Ce document mentionne entre autres le titre distinctif c’est-à-dire le nom de la loge,
  • le tableau de loge ou « tapis de loge » : c’est la représentation des principaux symboles maçonniques du degré concerné sur un tissu placé au centre de la loge,
  • la houppe dentelée ou les lacs d’amour : c’est la corde à noeuds qui fait le tour de la loge, symbolisant l’union fraternelle,
  • les luminaires : ce sont le delta lumineux, le Soleil et la Lune, lesquels sont placés à l’orient.
  • La tenue maçonnique ou « tenue d’obligation » : c’est une réunion maçonnique qui donne lieu à une convocation,
  • la tenue blanche : c’est une réunion maçonnique ouverte aux profanes, par exemple dans le cadre d’une conférence,
  • la tenue funèbre : c’est une réunion maçonnique en hommage aux membres décédés (passés à « l’orient éternel »),
  • la planche : c’est un texte lu et présenté en loge, résultat d’un travail de réflexion personnel ou collectif. On parle aussi de « morceau d’architecture »,
  • la planche tracée des derniers travaux ou le « tracé » : c’est le résumé de la dernière tenue, lu par le secrétaire,
  • la planche d’augmentation de salaire : c’est une planche lue dans le but d’accéder à un grade supérieur, et qui donne lieu à délibération,
  • l’égrégore : c’est le sentiment fraternel qui naît des travaux menés en commun,
  • les agapes : après ou avant les travaux rituels, on partage un repas fraternel, appelé « agapes ». Chacun doit contribuer au coût de ce repas en s’acquittant du « triangle »,
  • les fêtes solsticiales : ce sont les fêtes ou cérémonies particulières organisées aux alentours des solstices, sur le thème du déclin et du retour de la lumière.
  • Le cabinet de réflexion : c’est le lieu où le postulant médite avant d’aborder les épreuves initiatiques,
  • la salle humide : c’est le lieu où l’on partage le repas fraternel, ou « agapes »,
  • la loge ou « respectable loge » : c’est le lieu où se déroulent les travaux maçonniques, c’est aussi la désignation de l’atelier maçonnique en tant que structure vivante,
  • la loge-mère et la loge-fille : termes employés lorsqu’une loge est créée à partir d’une loge existante, par « essaimage »,
  • la loge bleue : c’est la loge où l’on pratique les trois premiers degrés maçonniques,
  • un orient : c’est le lieu géographique (une ville) où est basée la loge,
  • l’atelier : c’est la loge perçue en tant qu’espace de travail,
  • le temple : c’est le bâtiment qui abrite une ou plusieurs loges,
  • la dédicace du temple : c’est la consécration d’un temple ou d’une loge, autrement dit son inauguration,
  • l’allumage des feux : c’est l’inauguration d’une nouvelle loge,
  • les colonnes : ce sont les différents espaces de la loge sur lesquels prennent place les assistants :
    • le septentrion : c’est la colonne où prennent place les apprentis,
    • la colonne du midi : c’est la colonne où prennent place les compagnons, en pleine lumière,
  • l’orient : c’est l’espace où siège notamment le vénérable maître, c’est aussi la source de la lumière symbolique,
  • l’occident : c’est l’espace opposé à l’orient,
  • la voûte étoilée : c’est le décor du plafond de la loge, sous forme d’un ciel parsemé d’étoiles,
  • le nadir : c’est le point bas qui connecte la loge au centre de la Terre,
  • le zénith : c’est le point haut qui connecte la loge au Ciel,
  • le parvis : c’est l’espace situé devant l’entrée du temple,
  • le carré long : c’est le rectangle sous la forme d’un pavé mosaïque, emplacement du tapis de loge, au centre de la loge,
  • la chambre du milieu : c’est la loge où se réunissent les seuls maîtres,
  • la démolition : c’est la déchéance d’une loge maçonnique suite à décision de l’obédience.
  • Le rite : c’est l’ensemble des pratiques et des codes formant le cérémonial maçonnique. Il y a plusieurs rites maçonniques : le Rite français, le Rite écossais ancien et accepté, etc,
  • le rituel : c’est le texte du déroulement de la tenue maçonnique,
  • l’ordre : c’est la manière de se tenir lorsqu’on est debout en loge, sorte de garde-à-vous,
  • la batterie : c’est le fait de frapper dans ses mains, en rythme, au moment de l’ouverture et de la fermeture des travaux,
  • l’acclamation : c’est la formule rituelle prononcée par tous les membres de la loge au moment de l’ouverture et de la fermeture des travaux,
  • la chaine d’union : c’est le fait de former une chaine en se tenant par les mains,
  • les mots et attouchements : les mots sacrés se transmettent en se serrant la main d’une certaine façon, ce qui constitue « l’attouchement »,
  • le mot sacré : c’est le mot secret associé à un degré maçonnique,
  • le mot de passe : c’est le mot qui permet d’accéder au degré supérieur,
  • les mots de semestre : ce sont les mots de reconnaissance qui permettent d’assister aux travaux d’autres loges,
  • la voûte d’acier : c’est le mode de réception d’un dignitaire, épées en haut, bras tendu,
  • la circumambulation : c’est le fait de déplacer en loge en tournant, normalement dans le sens des aiguilles d’une montre,
  • dextrorsum et sinistrorsum : c’est la façon de se déplacer en loge, dans le sens des aiguilles d’une montre, ou dans le sens inverse.
  • L’attache : c’est la proposition d’initiation d’un profane (il y a trois attaches et donc trois votes : vote après première présentation, vote après enquêtes, vote après passage sous le bandeau),
  • les enquêtes : ce sont les trois rendez-vous entre les membres de la loge et le postulant, afin de sonder ses intentions. Les enquêtes donnent lieu à des rapports d’enquête,
  • blackbouler : lors du vote par boules blanches et noires, il est possible de « blackbouler » un candidat, c’est-à-dire de rejeter sa candidature,
  • le passage sous le bandeau ou « audition » : c’est une épreuve qui consiste à introduire un postulant en loge, les yeux bandés, afin que les membres de l’atelier puissent lui poser des questions,
  • les épreuves initiatiques ou « voyages initiatiques » : c’est l’ensemble des épreuves à passer pour être initié à un degré maçonnique,
  • le matricule : c’est le numéro attribué au nouveau franc-maçon,
  • le tuilage : c’est le fait de vérifier les connaissances et la qualité maçonnique de l’interlocuteur.
  • Les outils : dans le vocabulaire maçonnique, ce sont les accessoires symboliques (fil à plomb, règle, niveau, levier, maillet, ciseau, etc) qui doivent donner lieu à interprétation,
  • le plateau : c’est l’emplacement de certains officiers, sous forme de bureau,
  • la pierre brute et la pierre polie : ce sont les éléments symboliques à travailler, représentant la matière humaine,
  • les petites colonnes ou colonnettes : ce sont les trois colonnes qui encadrent le tableau de loge, au centre de la loge,
  • l’autel des serments : c’est la table sur laquelle sont placées les « trois grandes lumières » (voir ci-dessous), et sur laquelle l’initié prête serment,
  • les trois grandes lumières : ce sont les trois objets symboliques placés sur l’autel des serments, à savoir le compas, l’équerre et le volume de la loi sacrée,
  • le Grand Architecte de l’Univers : c’est le Principe premier, la cause de toutes les causes dans certains rites.

Le vocabulaire maçonnique, c’est aussi un ensemble d’expressions utilisées en loge ou en-dehors, par exemple :

  • « Libre et de bonnes moeurs » : c’est l’état du profane qui est reconnu apte à intégrer la franc-maçonnerie, du fait de son comportement conforme à l’éthique,
  • « Travailler de midi à minuit » : expression utilisée en référence aux heures symboliques du travail maçonnique, telles qu’annoncées en loge lors de l’ouverture et de la fermeture des travaux,
  • « L’année de vraie lumière » : le temps maçonnique démarre en 4000 avant JC. L’année maçonnique compte donc 4000 ans de plus que l’année civile,
  • « Gémissons, gémissons, gémissons, mais espérons » : expression utilisée en hommage à un frère décédé (batterie de deuil et d’espérance),
  • « Il pleut » : expression qui signifie la présence de non-maçons dans une discussion informelle,
  • « Couvrir la loge » : signifie quitter la loge. D’autre part, « couvrir le Temple » peut désigner la fonction du Couvreur qui avait pour mission de ne laisser pénétrer aucun profane dans l’enceinte maçonnique.
  • etc.

Le vocabulaire maçonnique est aussi particulièrement riche pour ce qui a trait aux repas, banquets ou « agapes ». A ce titre, le banquet d’ordre est un repas rituel donné au moment de la Saint Jean d’hiver. Voir notre article sur le vocabulaire du banquet d’ordre

Pour aller plus loin :

Les essentiels du premier degré maçonnique couverture

Ce livre numérique pdf (114 pages) comporte 33 planches essentielles pour approfondir les thèmes et symboles du premier degré maçonnique.

Il offre des points d’appui dans le labyrinthe des objets et concepts à décrypter.

Modif. le 25 novembre 2024

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