Rituel d’élévation au grade de Maître REAA : voici le texte complet de la cérémonie d’exaltation au 3ème degré.
Le rituel d’élévation ou d’exaltation au grade de Maître, 3ème degré du REAA, est retranscrit ci-dessous, précédé des consignes relatives à la disposition de la loge.
Particulièrement riche et émouvante, la cérémonie d’exaltation à la maîtrise doit faire l’objet d’une préparation rigoureuse pour être réussie.
Voici donc le rituel d’élévation au grade de Maître REAA.
Voir aussi l’instruction du 3ème degré, ainsi qu’une liste de planches au 3ème degré.
Disposition de la loge pour une élévation au grade de Maître.
Le Temple est tendu de noir. Un rideau noir épais sera placé à la hauteur des marches de l’Or. de façon à pouvoir isoler, le moment venu, le DEBIR (l’Or.), de l’HEKHAL (le restant de la L.).
Le Del. à l’Or. demeure éclairé pendant la Cérémonie, mais le rideau est suffisamment opaque pour maintenir l’HEKHAL dans l’obscurité.
L’Ét. Flamb. éclairée est placée à l’Occ., entre les Col.
Le Pilier ionique (T.V.M.) porte, seul une Ét. et il est placé au pied de l’Or. près de la P. cubique. Les deux autres Piliers dont les Ét. ne sont pas allumées, sont placés près des Plat. des Surv., afin de libérer le milieu de la L. Dans ce même but, l’Autel des Serments est déplacé devant le rideau, et porte le V.L.S., une Équerre et un Compas.
Un Pl. à tracer et un autre compas sont prévus. On les placera sur le Plat. de l’Hosp.
Au pied des marches de l’O., on dispose une petite table et un siège pour le T.V.M., qui l’occupe après l’Ouverture des Trav. au moment où commence la Cérémonie d’Élévation. Sur cette table ainsi que sur les Plat. des Surv., on place une lumière soigneusement dissimulée, permettant la lecture du Rituel, sans toutefois répandre de clarté alentour.
Au milieu de la L., on dispose un cercueil ou un linceul.
À l’Occident, près de la tête du cercueil, on place une Équerre, ouverte vers l’Occ., ainsi qu’une branche d’Acacia, et à l’Est, près du pied du cercueil, un Compas ouvert vers le cercueil. Sur les deux côtés du cercueil, on posera une Règle et un Levier.
Les Maillets seront garnis d’étoffe noire, pour assourdir le son.
Sur le Plat. du 2nd Surv. est placé un Fil à Plomb muni d’un plomb assez considérable.
Sur le Plat. du 1er Surv. est placé un Niveau d’assez grande dimension.
Préparation de la cérémonie.
Le Comp., revêtu de son Tablier, aura été placé, bien avant l’Ouverture de la L., dans une Chambre de réflexion, où il demeurera seul, dans une semi-obscurité, afin de méditer sur l’importance de la Cérémonie qui va se dérouler.
La L. est ouverte au 1er Deg., puis au 2ème Deg. et enfin au 3ème Deg.
Cela étant fait, le T.V.M. quitte son Plat. et se place derrière la petite table disposée au pied des marches. L’Orat., le Secr. et les autres FF. se trouvant à l’Or. le suivent et prennent place sur les Col.
Tous les FF. sont assis. En signe de grande tristesse, ils conservent sur la tête leur chapeau, le bord rabattu sur les yeux. Ils retournent leur cordon (dont la doublure est noire). Le Tablier n’est jamais retourné au REAA. Les Off. retournent leur sautoir y compris le T.V.M.
Les FF. sur les Col. tiendront en main gauche une épée, la pointe vers le sol. Les FF. observeront un profond silence.
Le M. des Cér. ferme le rideau et fait l’obscurité dans la L., laissant subsister l’éclairage du Del. et de l’Ét. flamb. placée à l’Occ., outre l’Ét. placée sur le Pilier « Sagesse » et les lumières dissimulées sur la table du T.V.M. et sur les Plat. des Surv.
Aussitôt après, il va chercher le récipiendaire, le prépare rituellement : le torse nu jusqu’à la ceinture, tout en lui faisant garder son Tablier, les mains dégantées, et l’accompagne sur le Parvis.
L’Exp. invitera le dernier M. initié, ou à défaut, un M. désigné à cet effet, à s’étendre silencieusement dans le cercueil, les pieds vers l’Or. et il pose sur son visage un mouchoir blanc, taché de rouge.
À sa tête est placée une Équerre ouverte à l’Occ. et, à ses pieds, un Compas ouvert vers le cercueil.
Sur les côtés du cercueil sont placés des outils de Comp. (Règle et Levier) Une branche d’Acacia est placée à la tête du cercueil.
Rituel d’élévation au grade de Maître REAA : texte complet.
LE COUVREUR, d’une voix forte
Très Vénérable Maître, on frappe en Compagnon à la porte de la Loge.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE, d’une voix forte
Quel est le Compagnon assez téméraire pour chercher à pénétrer en ces lieux ? Vient-il insulter à notre douleur ?
Pause
Frère Expert, voyez quel est le Compagnon et demandez-lui ce qu’il cherche.
L’Exp. sort rituellement de la L., armé de son Épée, et laisse la porte entrebâillée.
L’EXPERT, du dehors
Nous vous amenons un Compagnon que nous avons surpris aux abords de la Loge et qui paraissait plongé dans une profonde méditation.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Hélas ! Mes FF., c’est peut-être l’un des coupables du meurtre que nous déplorons. Frère Couvreur, demandez-lui son nom. Comment s’est-il approché de ce lieu ? Que cherche-t-il ?
LE COUVREUR, d’une voix forte à L’Expert (par la porte entrebâillée)
Quel est le nom de ce Compagnon ? Comment s’est-il approché de ce lieu ? Que cherche-t-il ?
L’EXPERT, d’une voix forte (de l’extérieur)
C’est le Compagnon … qui a gravi un escalier tournant composé de 3 et de 5 marches, séparées par un repos. Encouragé par les témoignages de satisfaction qu’il a reçus de ses Maîtres, il a conçu l’espoir, en récompense de son travail, d’être admis dans la Chambre du Milieu.
LE COUVREUR
Comment ose-t-il l’espérer ?
L’EXPERT, d’une voix forte (de l’extérieur)
Avec l’aide du Grand Architecte de l’Univers, l’assistance de l’Équerre et du Compas et le bénéfice du Mot de Passe.
LE COUVREUR
Compagnon …, donnez-moi le Mot de Passe des Maîtres.
LE RÉCIPIENDAIRE (de l’extérieur)
« Tub. »
LE COUVREUR (se mettant à l’Ord.)
Très Vénérable Maître, le Compagnon … est en possession du Mot de Passe des Maîtres.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE, d’une voix forte
Puisqu’il en est ainsi, qu’il passe !
Frère Couvreur, demandez au Frère Expert de faire tourner le récipiendaire dos à la porte et donnez-lui l’entrée de la Loge, à reculons.
LE COUVREUR (en ouvrant la porte)
Passe Tub. !
L’Exp. et le M. des Cér. introduisent le récipiendaire à reculons, de manière qu’il ne puisse pas se rendre compte de l’aménagement de la L. et qu’il puisse contempler l’Ét. Flamb. qui brille à l’Occ.
Il est retenu entre les Col. par ces Off. qui le saisissent chacun par un bras. Le Couv. ferme sans bruit la porte de la L.
Dans le même temps, un F. se glisse discrètement dans le cercueil ou sur le linceul, la tête recouverte d’un tissu blanc taché de rouge.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Compagnon …, contemplez l’Étoile Flamboyante qui vous fait face ! C’est avec les lumières du passé que l’on se dirige dans l’obscurité de l’avenir !
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Compagnon …, avez-vous bien réfléchi à la démarche que vous faites ? Vos mains sont-elles pures ? Votre conscience est-elle tranquille ?
LE RÉCIPIENDAIRE
Oui, Très Vénérable Maître.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Une grande calamité, mon Frère, a frappé la Franc-Maçonnerie, et c’est à ses propres enfants qu’elle attribue les malheurs qui l’accablent. Ce sont ceux qu’elle a comblés de ses bienfaits qui l’ont indignement trahie.
Seriez-vous du nombre de ces ingrats ? Vous êtes-vous bien pénétré des Devoirs que vous avez contractés par votre Initiation et les avez-vous fidèlement remplis ?
Soyez sincère !
La Vérité qui finit toujours par se faire connaître, parviendra jusqu’à nous et nous devrons, alors punir deux crimes à la fois.
Prenez donc garde à vos paroles. Je vous le demande encore : Avez-vous rempli tous vos Devoirs d’honneur et de Franc-Maçon ?
LE RÉCIPIENDAIRE
Je m’y suis toujours efforcé, Très Vénérable Maître.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Expert, examinez les mains du Compagnon et remettez-moi son Tablier, afin que je puisse constater qu’il est pur et sans tache.
L’Exp. prend les mains du récipiendaire et les examine. Il lui enlève le Tablier et le remet au T.V.M.
L’EXPERT
Les mains du Compagnon … m’ont paru pures. Voici son Tablier, où je ne n’aperçois aucune tache.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Puisqu’il en est ainsi Frère Expert, allez à nouveau auprès du récipiendaire et faites-le tourner vers l’Orient.
L’Exp. exécute cet ordre. Le récipiendaire dans sa nouvelle position peut voir la disposition de la L., ainsi que le F. étendu dans le cercueil ou sur le linceul.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Expert, prenez le compas qui se trouve sur le Plateau du Frère Hospitalier et éprouvez le récipiendaire avec cet Outil.
L’Exp. prend le compas sur le Plat. de l’Hosp. et en applique les deux pointes sur la poitrine du récipiendaire.
Ensuite, l’Exp. retire le compas et l’élève au-dessus de sa tête afin que le T.V.M. et tous les FF. puissent constater que cet outil a été dûment employé à éprouver le récipiendaire.
L’Exp. replace le compas sur le Plat. de l’Hosp. et revient près du récipiendaire. Le M. des Cér. éteint l’Ét. Flamb.
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Compagnon …, vous nous voyez plongés dans le deuil et les larmes.
La lumière qui nous éclairait a disparu. Le meilleur de nos Frères est tombé sous les coups d’infâmes meurtriers et nous sommes, hélas, certains que les ouvriers qui ont commis ce crime appartiennent à la classe des Compagnons.
Avez-vous eu connaissance d’un complot formé contre notre Ordre et contre ses membres ?
LE RÉCIPIENDAIRE
Non, Très Vénérable Maître.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Eh bien, si vous êtes innocent de ce crime, vous devez nous en fournir la preuve à l’instant même.
Approchez-vous de ce cadavre et si vous n’êtes pas l’un des meurtriers, ni l’un des complices, vous ne devez pas craindre que notre Frère se lève devant vous, pour crier vengeance et vous maudire.
Frères Expert et Maître des Cérémonies, montrez au récipiendaire comment il doit s’y prendre.
L’Exp. et le M. des Cér. font avancer le récipiendaire vers l’Or., par la marche de l’App., ensuite par celle de Comp., de manière qu’au dernier pas il se trouve entre les branches de l’Équerre près de la tête du F. qui est couché dans le cercueil.
L’Exp. fait alors quitter l’Ord. de Comp. au récipiendaire et lui place la main droite à l’Ord. de M.
Il lui fait ensuite exécuter : un pas à droite, en portant le pied droit obliquement en avant et à droite, et en ramenant le gauche contre le droit en équerre ; puis un pas à gauche, en portant obliquement en avant et à gauche d’abord le pied gauche, qui décrit une courbe pour enjamber le cercueil ou le linceul ; ensuite le droit en le ramenant en équerre contre le pied gauche.
Finalement le récipiendaire se place à nouveau sur la ligne médiane, en portant obliquement en avant et à droite, d’abord le pied droit, ensuite le pied gauche qu’il rapproche en équerre, de manière à se placer aux pieds du cadavre (qui se trouvera ainsi derrière lui) et devant le Compas.
Le F. qui était couché se relève alors sans bruit et va reprendre sa place sur sa Col.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Second Surveillant, n’avez-vous rien remarqué de suspect pendant la marche du Compagnon … ?
LE SECOND SURVEILLANT
Non, Très Vénérable Maître.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Compagnon …, puisque cette première épreuve vous a été favorable, notre confiance commence à renaître.
Nous allons donc vous révéler les circonstances d’un crime inouï, qui a jeté la consternation parmi nous.
Mais, auparavant, vous devez nous donner l’assurance de ne rien révéler de ce que vous apprendrez, soit aux Profanes, soit aux Apprentis, ou même aux Compagnons, alors même que vous ne seriez pas admis dans nos rangs.
Vous y engagez-vous, sur votre foi de Franc-Maçon ?
LE RÉCIPIENDAIRE
Oui, je m’y engage !
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
C’est bien, mon Frère, nous nous reposons sur la foi de Franc-Maçon que vous invoquez. Écoutez-moi !
Le Maçon que nous pleurons est celui qui nous éclairait dans nos Travaux, nous consolait dans nos afflictions, et qui, dans nos difficultés, soutenait notre courage.
Il a péri, victime du crime le plus détestable.
Le Sage Roi Salomon avait conçu le pieux dessein d’élever un Temple à la Gloire du Grand Architecte de l’Univers ; Hiram, savant dans l’Art de l’Architecture, comme dans le Travail des Métaux, fut choisi pour diriger les ouvriers, dont il fut nommé Maître.
Bientôt l’édifice allait être achevé.
Mais quelques Compagnons, voyant que l’œuvre était presque terminée et qu’ils n’étaient pas encore en possession des Secrets des Maîtres, résolurent de pénétrer dans la Chambre du Milieu, de gré ou de force.
Comme ils ne pouvaient atteindre ce but sans être en possession du Mot des Maîtres, ils se concertèrent sur le moyen de l’arracher au Maître Hiram.
Trois de ces misérables, les plus corrompus, résolurent d’intimider Hiram, afin d’obtenir par la crainte ce Mot qu’ils n’espéraient pas recevoir de sa libre volonté.
Ils étaient décidés à lui donner ensuite la mort, afin de se soustraire au juste châtiment que devait attirer sur leur tête une audace aussi criminelle.
Après avoir pris, dans le silence et dans l’ombre, toutes les dispositions qui devaient, d’après leurs calculs, faire réussir leur détestable entreprise, ils attendirent la chute du jour. À ce moment, les ouvriers, ayant rempli leur tâche, quittaient le chantier, et le Maître, qui demeurait toujours le dernier, se trouvait seul et sans défense.
Le Temple avait trois portes : l’une à l’Orient, l’autre au Midi, la troisième à l’Occident.
Les trois complices se placèrent chacun à une porte, afin que, si le Maître échappait à l’un, il ne pût éviter les autres.
Ayant terminé son inspection des Travaux du jour, Hiram allait se retirer par la porte du Midi.
L’Exp. et le M. des Cér. se tenant de part et d’autre du récipiendaire le font avancer rituellement vers le Plat. du 2nd Surv.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE continue son récit :
Mais il aperçoit l’un des conjurés, muni, faute d’armes, d’un lourd FIL À PLOMB, qui lui demande, de manière menaçante, d’être admis au rang des Maîtres.
« Je ne puis, dit Hiram avec sa bonté coutumière, à moi seul t’accorder cette faveur. Il faut aussi le concours de mes Frères. Lorsque tu auras complété ton temps et que tu seras suffisamment instruit, je me ferai un devoir de te proposer à la Chambre des Maîtres. »
« Je suis assez instruit, répond le téméraire, et ne vous quitterai pas avant que je n’aie reçu de vous le Mot des Maîtres ».
« Insensé, ce n’est pas ainsi que je l’ai reçu ni qu’il doit se demander. Travaille persévère », dit Hiram, « et tu seras récompensé. »
Le Second Surveillant se met entre temps debout devant son Plat.
Cette réponse a le don d’exaspérer le scélérat, qui porte, avec le lourd plomb de son Outil un coup à la tête du Maître.
Hiram réussit à détourner le coup, qui le frappe seulement à l’épaule droite, mais il subit un engourdissement qui le fait tomber sur le genou droit.
Le 2nd Surv., comme il vient d’être dit, porte franchement un coup au récipiendaire avec son Outil sur l’épaule droite. L’Exp. et le M. des Cér. font fléchir le récipiendaire sur le genou droit. L’Exp. et le M. des Cér. aident le récipiendaire à se relever.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE continue son récit :
Hiram, se rendant compte du danger, se hâte de gagner la porte de l’Occident, mais il y rencontre le deuxième conjuré, qui lui fait, de manière menaçante, la même requête, à laquelle le Maître oppose un refus avec la même fermeté.
L’Exp. et le M. des Cér. conduisent le récipiendaire au Plat. du 1er Surv.
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE continue son récit :
Le 1er Surv. se met entre-temps debout devant son Plat.
Mais le scélérat, qui était armé d’un NIVEAU, tente de lui porter à la tête un coup violent, qui est détourné sur l’épaule gauche. Sous la violence du coup, Hiram tombe sur le genou gauche.
Le 1er Surv., comme il vient d’être dit, porte franchement un coup au récipiendaire avec son outil sur l’épaule gauche. L’Exp. et le M. des Cér. font fléchir le récipiendaire sur le genou gauche. L’Exp. et le M. des Cér. aident le récipiendaire à se relever.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE continue son récit :
Tout étourdi de ce nouveau coup, le Maître se dirige en chancelant vers la porte de l’Orient, dernière issue par laquelle il espère s’échapper. Vain espoir ! Il est arrêté par le troisième conjuré qui lui demande lui aussi, de manière menaçante, le Mot des Maîtres.
Pause
L’Exp. et le M. des Cér. conduisent rituellement le récipiendaire au pied de l’Or. Il se trouve ainsi placé devant le cercueil ou le linceul et près de la table du T.V.M.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE continue son récit :
« Plutôt la mort, dit Hiram, que de violer le Secret qui m’a été confié ».
Le T.V.M. se met en même temps debout devant son Plat. et continue son récit :
Au même instant, l’infâme frappe Hiram au front d’un violent coup de MAILLET qui le renverse sur le pavé du Temple.
Le T.V.M. porte un coup au front du récipiendaire avec son Maillet.
L’Exp. et le M. des Cér. font fléchir (en arrière) le récipiendaire, le renversent sur le dos et l’étendent dans le cercueil au pied duquel il se trouve.
L’Exp. et le M. des Cér. recouvrent entièrement le récipiendaire d’un drap noir et posent son Tablier sur son visage.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE regagne sa place
Ainsi périt l’Homme juste, fidèle au Devoir jusqu’à la mort !
Hélas ! Mes Frères, lui seul possédait le secret de l’œuvre en cours d’exécution. Qui oserait maintenant se présenter pour lui succéder ?
Pause
Cependant, mes Frères ne perdons pas courage. Après avoir pleuré notre Maître, arrachons ses restes à ses meurtriers. Rendons à sa dépouille mortelle les honneurs funèbres qui lui sont dus. Peut-être recueillerons-nous quelques traces de sa science.
Voyagez, mes Frères de l’Occident à l’Orient par le Septentrion. Voyagez de l’Orient à l’Occident par le Midi, jusqu’à ce que vous ayez découvert le lieu sacré où d’infâmes meurtriers ont déposé le corps de notre Maître Hiram.
L’Exp. et le M. des Cér. suivis de sept MM. (désignés au préalable), tous armés d’épées portées en main droite pointe en bas, font, par trois fois, dextrorsum, le tour de la L.
Ils s’arrêtent ensuite, de manière que L’Exp. se trouve près de la branche d’Acacia. Les deux Surv. demeurent à leurs Plat.
LE SECOND SURVEILLANT de son Plat. :
Cet arbre funéraire ! Cet Acacia, m’annonce une sépulture ! Il n’y a pas longtemps qu’il est planté… Peut-être ombrage-t-il le tombeau de notre Maître Hiram ?
LE PREMIER SURVEILLANT de son Plat.
Oui ! Il est dit que la Connaissance repose à l’ombre de l’Acacia… Mais que vois-je ? Une Équerre et un Compas ne me laissent plus aucun doute.
Que trois Maîtres demeurent ici, tandis que nous allons rendre compte au Très Vénérable Maître de notre découverte.
Trois MM. (désignés au préalable) se placent tournés vers le corps et autour de la dépouille, deux de part et d’autre de la tête et un aux pieds.
L’Exp., le M. des Cér. et les autres MM. regagnent leurs places sans bruit, et déposent discrètement leurs épées.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Rendez-moi compte de ce que vous avez appris et découvert.
LE PREMIER SURVEILLANT de son Plat. :
En voyageant vers l’Occident, nous avons aperçu, à la lueur du crépuscule, un Acacia qui ombrageait une tombe, dont la terre paraissait encore tout fraîchement remuée.
Les outils que nous avons trouvés près de cette tombe nous ont fait penser que ce pouvait être là que reposait notre Maître Hiram ; mais nous n’avons pas osé troubler le repos de sa dépouille et nous nous hâtons de vous informer de cette découverte, afin que vous veniez avec nous reconnaître si nos conjectures sont fondées.
Trois de nos Frères sont restés sur le lieu de la sépulture, afin de la garder.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mes Frères, puissiez-vous avoir retrouvé le corps de notre Maître bien aimé. Ne tardons pas davantage, conduisez-moi.
Debout et à l’Ordre Vénérables Maîtres !
Le T. V. M. s’avance rituellement vers l’Occ. ; les deux Surv. se joignent successivement à lui.
LE PREMIER SURVEILLANT
Je reconnais ceux de nos Frères auxquels nous avons confié la garde du tombeau…
Voilà le signe qui nous a alerté ! Voilà l’Acacia !
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Approchons-nous
En disant ces mots, le T.V.M. et les deux Surv. s’approchent de la tête du cercueil. Le T.V.M. enlève le Tablier qui recouvre le visage du récipiendaire et dit, d’une voix forte :
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Ô ciel, c’est lui !…. C’est l’Architecte !
En élevant ensuite les deux mains au-dessus de la tête, les doigts étendus et séparés, il s’écrie d’une voix forte :
Ah ! Seigneur, mon Dieu !
Il laisse retomber les mains sur le Tablier. Écartant ensuite le drap, il découvre le corps tout entier.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Hélas ! Je ne vois que trop, par la manière dont il est placé et par les outils abandonnés près de cette fosse, quelle est la classe d’ouvriers où nous devons rechercher les coupables.
On croirait qu’il respire encore !
Son noble visage, respecté par la mort, exprime le calme de la conscience et la paix de l’âme, tant l’empreinte de la vertu était profondément gravée sur ses traits.
Pause
Mes FF. ! Transportons dans l’enceinte du Temple ces restes si chers et si précieux, afin de leur donner une sépulture digne de notre regretté Maître !
Ici le M. des Cér. enlève l’Équerre, le Compas et les autres outils placés autour du cercueil. Les trois MM. qui gardaient le tombeau regagnent leur place.
Le T.V.M. et les deux Surv. viennent se placer à l’Or., au pied du cercueil.
Le 1er Surv. à droite et le 2nd Surveillant à gauche du T. V. M. faisant face au cadavre.
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Second Surveillant, essayez de soulever le corps par l’Attouchement d’Apprenti.
LE SECOND SURVEILLANT
Le 2nd Surv. essaie. Il ne réussit point. Il se met à l’Ord. fait le Signe Pénal et dit :
La chair quitte les os !
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Premier Surveillant, essayez de soulever le corps par l’Attouchement de Compagnon.
LE PREMIER SURVEILLANT
Le 1er Sur. essaie. Il ne réussit point. Il se met à l’Ord. fait le Signe Pénal et dit :
Tout se désunit !
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mes Frères Surveillants, souvenons-nous que l’union fait la force et que, sans le secours des autres nous ne pouvons rien !
Puisque vous n’avez pas réussi dans vos tentatives, il nous reste à essayer un troisième moyen, en soulevant le corps par les CINQ POINTS PARFAITS DE LA MAÎTRISE et je vais y procéder avec votre aide.
Le T.V.M. se penche vers le récipiendaire, lui saisit fermement le poignet droit avec sa main droite et lui place sa main gauche derrière l’épaule droite. Il l’attire alors à lui, aidé par les deux Surv. et, ensemble, ils le mettent debout.
Le T.V.M. le reçoit ainsi sur la poitrine, sa main droite tenant le poignet droit du récipiendaire, son genou droit touchant le genou droit, les deux pieds droits l’un contre l’autre par l’intérieur.
Le T.V.M. donne l’accolade fraternelle et communique en deux syllabes le Mot substitué du M. Maç. : « Mo. B. ».
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Gloire au Grand Architecte de l’Univers !
Le Maître est retrouvé et il reparaît aussi radieux que jamais !
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE, s’adressant au récipiendaire
C’est ainsi, mon très cher Frère …, que les Maîtres Maçons affranchis par une mort symbolique, viennent se réunir avec les anciens Compagnons de leurs Travaux et que tous ensemble, les vivants et les morts, assurent la pérennité de l’Œuvre !
Pause
L’Exp. se place à côté du récipiendaire, qu’il fait mettre à l’Ord. de M. face à l’Or.
Le M. des Cér. écarte promptement le rideau qui voilait le DEBIR et rallume toutes les lumières, de manière à rendre la L. aussi éclairée que possible.
Le T.V.M. reprend sa place à l’Or. Les Surv. regagnent leurs Plat. où ils se tiennent à l’Ord.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Mes FF., retournez vos cordons ou sautoirs et prenez place.
Frères qui siégez à l’Orient, reprenez vos places. Frère Maître des Cérémonies remplissez votre office.
L’Orat., le Secr. ainsi que les Dignitaires regagnent leurs places à l’Or.
Le M. des Cér., aidé de MM., fait disparaître sans bruit le cercueil ainsi que la petite table et le siège ayant servi au T.V.M.
Il déploie sur le Pav. Mos. dans l’ordre les tapis des trois premiers grades, superposés qui seront mis successivement en évidence lorsqu’on procédera à la Fermeture des Trav.
L’Exp. dispose rituellement les Trois Grandes Lumières sur l’Autel des Serments remis à sa place habituelle.
Cela étant exécuté :
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Célébrons mes FF., par des Acclamations de joie, ce jour heureux qui ramène dans notre Loge attristée la lumière que nous croyions à jamais perdue. Notre Maître a revu le jour : il renaît dans la personne de notre très cher Frère …
LE PREMIER SURVEILLANT (coup de maillet)
Mes FF., unissons-nous au Très Vénérable Maître pour célébrer cet heureux événement !
LE SECOND SURVEILLANT (coup de maillet)
Mes FF., unissons-nous au Très Vénérable Maître pour célébrer cet heureux événement !
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Debout et à l’Ordre, mes FF. !
À moi mes FF. ! Par le Signe Pénal
La Batterie,
L’Acclamation écossaise et la Devise :
Houzzai – Houzzai – Houzzai Liberté – Égalité – Fraternité !
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Maintenant, mon Frère …, vous allez prêter le Serment solennel de Maître Maçon. Y consentez-vous ?
LE RÉCIPIENDAIRE toujours à l’Ord. de M. face à l’Or.
J’y consens, Très Vénérable Maître !
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Frères Expert et Maître des Cérémonies, faites approcher le récipiendaire de l’Autel des Serments.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mon Frère …, veuillez disposer vos pieds en équerre. Placez vos mains sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie qui se trouvent sur l’Autel des Serments et répétez après moi la formule du Serment de Maître Maçon :
« Moi, …, sous l’invocation du Grand Architecte de l’Univers, en présence de tous les Maîtres Maçons assemblés en cette Chambre du Milieu régulièrement réunie et dûment consacrée, et envers tous les Maîtres Maçons répandus sur la surface de la terre.
De ma propre et libre volonté,
Je jure solennellement sur les Trois Grandes Lumières de la Franc-Maçonnerie que je conserverai, cacherai et ne révélerai jamais aucun des secrets et mystères du Grade de Maître Maçon, sauf en une Chambre du Milieu dûment ouverte.
Je m’engage en outre solennellement à maintenir et à appliquer dans mes paroles et dans mes actes, les principes découlant du Symbolisme de l’Équerre et du Compas, ainsi que des Cinq Points Parfaits de la Maîtrise,
Et à remplir toujours avec fidélité et zèle les obligations que m’impose le Grade de Maître Maçon.
Si je manquais à ce Serment solennel, que mon corps puisse être coupé en deux parties, mes entrailles arrachées et brûlées et les cendres dispersées aux quatre points cardinaux, afin qu’il ne reste aucune trace parmi les humains et en particulier parmi les Francs-Maçons, d’un homme aussi méprisable ! »
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mon Frère … nous prenons acte de votre Serment !
Prenez place mes FF. !
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mon Frère …, veuillez remarquer la disposition des Trois Grandes Lumières sur l’Autel des Serments.
Vos progrès en Franc-Maçonnerie sont représentés par la position du Compas, placé sur l’Équerre, sur le Volume de La loi Sacrée, les deux pointes découvertes, prêtes à tracer le Cercle mystérieux. Celui-ci symbolise le Travail des Maîtres, que vous serez appelé à exécuter tout à l’heure.
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frères Expert et Maître des Cérémonies, faites gravir au récipiendaire les marches de l’Orient.
L’Expert conduit le récipiendaire en face du T. V.M. et lui fait mettre le genou droit en terre.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Debout et à l’Ordre, Vénérables Maîtres, épée en main gauche, pointe en l’air et bras tendu.
Les Frères dépourvus d’épée sont à l’Ordre de M.
Le T.V.M., tenant l’Ép. Flamb. dans la main gauche et le Maillet dans sa main droite, prêt à frapper sur la lame, déclare :
À la gloire du Grand Architecte de l’Univers, Au nom de la Franc-Maçonnerie Universelle
Et sous les auspices de (obédience)
En vertu des pouvoirs que je détiens en ma qualité de Très Vénérable Maître de cette Respectable Loge de Saint Jean, Constituée à l’Orient de …
Sous le n° …
Et le titre distinctif …..
Il pose légèrement la lame sur la tête du récipiendaire et dit :
Mon Frère …, je vous confère le Troisième Degré de la Franc- Maçonnerie.
Le T.V.M. frappe trois coups sur la lame avec son Maillet
Il pose la lame sur l’épaule droite du récipiendaire
Je vous constitue Maître Maçon
Il frappe trois coups sur la lame avec son Maillet
Il pose la lame sur l’épaule gauche du récipiendaire
Et vous reçois dans la Chambre du Milieu.
Il frappe trois coups sur la lame avec son Maillet
Le T.V.M. dépose l’Ép. et le Maillet et poursuit :
Mon Frère, je vous donne l’Accolade fraternelle au nom de tous les Vénérables Maîtres assemblés dans ce Temple.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Prenez place Vénérables Maîtres !
Pause
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frères Expert et Maître des Cérémonies, conduisez le récipiendaire entre les Colonnes. Frère Expert, communiquez maintenant au récipiendaire les Secrets du Grade de Maître Maçon.
L’EXPERT
Mon Frère …, je vais maintenant vous confier les Secrets du Grade de Maître Maçon. Vous exécuterez les Signes avec moi.
SIGNE D’ORDRE
Porter la main droite horizontalement contre le flanc gauche, les doigts étendus et rapprochés, le pouce séparé en équerre.
SIGNE PÉNAL
Étant à l’Ordre, déplacer horizontalement la main droite de gauche à droite, comme si on coupait le corps en deux parties ; puis laisser retomber la main pendante.
SIGNE D’HORREUR
Élever les mains au-dessus de la tête, les doigts étendus et séparés, en disant :
« Ah ! Seigneur, mon Dieu ! »
Après cette exclamation, laisser retomber les mains sur le Tablier, pour marquer la surprise et l’accablement. On exécute ce Signe, en se présentant en Chambre du Milieu, après avoir fait le Signe Pénal.
SIGNE DE DÉTRESSE
Si un Maître se trouve en danger grave, il appelle ses Frères à son secours par le signe suivant :
Porter le pied droit en arrière, le buste renversé. Élever au-dessus de la tête les deux mains, dont les doigts sont entrelacés et les paumes tournées vers le haut et s’écrier :
« À moi, les enfants de la Veuve ! »
ATTOUCHEMENT
L’attouchement est donné en se prenant réciproquement la main droite et en exerçant une pression marquée avec le pouce recourbé, sur la jointure du médius qui unit ce doigt à la main du Frère tuilé.
MOT DE PASSE
« Tub. »
Les CINQ POINTS PARFAITS DE LA MAÎTRISE consistent :
- À se prendre mutuellement le poignet droit, en formant la griffe
- À s’approcher réciproquement du pied droit, par le côté intérieur
- À se toucher réciproquement le genou droit ;
- À rapprocher les poitrines du côté droit ;
- À poser réciproquement la main gauche sur l’épaule droite, vers le dos, pour se tenir plus étroitement et s’attirer l’un à l’autre.
C’est dans cette position qu’on communique le Mot Sacré, qu’on épelle à voix basse, en deux syllabes, à une seule oreille.
MOT SACRÉ
Au Rite Écossais Ancien et Accepté, auquel nous appartenons, ce Mot est « Mo. B. ».
D’autres Rites emploient le Mot « Ma. Be. », qu’il convient de retenir aussi, pour reconnaître éventuellement les Maîtres appartenant à ces Rites.
MARCHE DU MAÎTRE
Étant à l’Ordre d’Apprenti, faire d’abord les trois pas d’Apprenti ; ensuite se mettre à l’Ordre de compagnon et exécuter les deux pas de Compagnon.
On se met alors à l’Ordre de Maître et on exécute un pas à droite, en portant le pied droit obliquement en avant et à droite et en ramenant le gauche contre le droit en équerre ; puis un pas à gauche, en portant obliquement en avant et à gauche d’abord le pied gauche, qui décrit une courbe comme pour enjamber un cercueil ; ensuite le droit, en le ramenant en équerre contre le gauche. Finalement, on se place à nouveau sur la ligne médiane, en portant obliquement en avant et à droite, d’abord le pied droit et ensuite le gauche, et on les réunit en équerre.
Cette marche se termine par le Signe Pénal, suivi du Signe d’Horreur et de l’Exclamation rituelle.
BATTERIE
Elle est formée de trois fois trois coups ; soit neuf coups.
ÂGE
Sept ans et plus.
L’EXPERT se mettant à l’Ord.
Très Vénérable Maître, l’instruction du récipiendaire est terminée.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Frère Expert et Maître des Cérémonies, accompagnez le nouveau Maître auprès du Premier Surveillant afin qu’il se fasse reconnaître par lui comme Maître Maçon.
L’Exp. et le M. des Cér. conduisent le récipiendaire auprès du 1er Surv.
Le 1er Surv. se lève et descend de son Plat.
Le récipiendaire, à l’Ord. de M. faisant face au 1er Surv., exécute le Signe Pénal et ensuite le Signe d’Horreur.
Il s’approche alors du 1er Surv. par les « Cinq Points Parfaits de la Maîtrise » et lui donne, en deux syllabes, le Mot Substitué. Puis il se remet à l’Ord. de M.
Le 1er Surv. regagne son Plat.
LE PREMIER SURVEILLANT
Très Vénérable Maître, le Frère … s’est fait reconnaître par moi comme Maître Maçon.
L’Exp. et le M. des Cér. replacent le récipiendaire entre les Col. et, de là, lui font exécuter vers l’Est la Marche du M.
Le récipiendaire fait ensuite les Signes et demeure à l’Ord.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frères Expert et Maître des Cérémonies, conduisez le récipiendaire devant l’Autel des Serments, revêtez-le du Tablier de Maître Maçon et rendez-lui ses gants.
L’Exp. et le M. des Cér. exécutent l’ordre.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Expert et Maître des Cérémonies, présentez au récipiendaire le Compas et la Planche à tracer et faites-lui exécuter son premier travail de Maître.
Prenant ces objets qui se trouvent sur le Plat. de l’Hosp., le M. des Cér. présente au récipiendaire la Pl. à tracer et l’Exp. lui remet le Compas, avec lequel il lui fait tracer un cercle sur la Pl. à tracer. Il le fait remettre à l’Ord. La Pl. et le Compas sont remis à leur place.
L’EXPERT, se mettant à l’Ordre,
Très Vénérable Maître, le récipiendaire a exécuté son premier travail de Maître.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Debout et à l’Ordre, Vénérables Maîtres !
Frères Premier et Second Surveillants, proclamez sur les Colonnes, comme je le fais à l’Orient, que notre Très Cher Frère … est désormais Maître Maçon et invitez tous nos Frères à le reconnaître pour tel, afin qu’il puisse jouir des droits et prérogatives attachés au Troisième Degré de la Franc-Maçonnerie.
LE PREMIER SURVEILLANT (coup de maillet)
Frère Second Surveillant, Frères de la Colonne du Midi, le Très Vénérable Maître proclame que le Très Cher Frère … est désormais Maître Maçon. Je vous invite à le reconnaître pour tel.
LE SECOND SURVEILLANT (coup de maillet)
Frères de la Colonne du Septentrion, le Très Vénérable Maître proclame que le Très Cher Frère … est désormais Maître Maçon. Je vous invite à le reconnaître pour tel.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mes Frères, réjouissons-nous de l’heureuse acquisition que notre Chambre du Milieu a faite ce jour. Nous allons la célébrer par une chaleureuse Batterie.
À moi Vénérables Maîtres ! Par le Signe Pénal, la Batterie, l’Acclamation écossaise et la Devise :
Houzzai – Houzzai – Houzzai
Liberté – Égalité – Fraternité !
(coup de maillet) Prenez place, mes FF. !
Maître des Cérémonies, conduisez le nouveau Maître hors de la Loge, pour qu’il reprenne ses vêtements. Nous attendrons son retour pour donner la parole au Frère Orateur.
Le M. des Cér. conduit rituellement le récipiendaire entre les Col. à la porte de la L. Le récipiendaire salue rituellement le T.V.M. et gagne le Parvis accompagné du M. des Cér.
LE PREMIER SURVEILLANT
Mes FF., par ordre du Très Vénérable Maître, les Travaux en cette Chambre du Milieu sont suspendus à mon coup de Maillet jusqu’au retour du nouveau Maître.
La Loge est mise en récréation pendant quelques instants.
Reprise des travaux.
LE PREMIER SURVEILLANT
Mes Frères, par ordre du Très Vénérable Maître, les Travaux sont repris à mon coup de Maillet.
Le M. des Cér., accompagné du nouveau M., se présente à la porte de la Ch. du Mil. et frappe en M.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Couvreur, voyez qui frappe ainsi.
LE COUVREUR
Très Vénérable Maître, c’est le Maître des Cérémonies accompagné du nouveau Maître. Ils demandent l’entrée de la Chambre du Milieu.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE (coup de maillet)
Donnez-leur l’entrée.
Accompagné du M. des Cér., le nouveau M. se met à l’Ordre d’Apprenti, fait les trois pas de l’Apprenti, puis se met à l’Ordre de Compagnon et exécute la marche du Compagnon, fait le Signe Pénal du Compagnon puis se met à l’Ordre de Maître et exécute la Marche de M.
Il salue ensuite successivement le T.V.M. et les deux Surv. par le Signe Pénal de M. Enfin, il fait le Signe d’Horreur et l’Exclamation rituelle.
Ils demeurent debout et à l’Ord. Le nouveau M. à la droite du M. des Cér.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Frère Maître des Cérémonies, faîtes placer le nouveau Maître à l’Orient à ma droite, où il demeurera jusqu’à la fin de cette Tenue. À l’avenir, il se placera avec les autres Vénérables Maîtres, au premier rang de la Colonne du Midi ou du Septentrion.
Le M. des Cér. conduit rituellement le M. à l’Or.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Je donne maintenant la parole au Frère Orateur.
LE TRÈS VÉNÉRABLE MAÎTRE
Mes FF., nous allons procéder maintenant à la fermeture des Travaux de cette Chambre du Milieu.
Voir aussi notre liste de planches au 3ème degré
Pour aller plus loin :
Ce livre numérique pdf (98 pages) comporte 26 planches essentielles pour approfondir les thèmes et symboles du troisième degré maçonnique.
Il offre des points d’appui pour qui souhaite pénétrer plus profondément l’esprit et le sens de ce degré.
Modif. le 17 mars 2024