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La poignée de main maçonnique : vraiment secrète ?

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La poignée de main maçonnique : en quoi consiste-t-elle ? Comment les franc-maçons se reconnaissent-ils entre eux ? Explications.

En France, les franc-maçons forment un réseau d’environ 170 000 individus, hommes et femmes qui appartiennent à des courants différents, des plus libéraux aux plus traditionnalistes.

Certaines obédiences font référence à Dieu ou au Grand Architecte de l’Univers, d’autres rejettent l’idée d’un principe créateur. De même, certaines loges revendiquent un engagement public sur les questions de société, d’autres souhaitent rester en retrait, préférant s’adonner à une réflexion purement philosophique et spirituelle.

Mais tous les franc-maçons se retrouvent autour des valeurs humanistes essentielles : liberté, égalité, fraternité, tolérance, laïcité, etc.

On entend dire que les franc-maçons se reconnaissent par des signes discrets, notamment la façon de se serrer la main. Quelle est donc cette poignée de main secrète ou particulière ? Est-elle encore pratiquée aujourd’hui ? Pourquoi certains franc-maçons ne la pratiquent-ils pas ?

Voici quelques détails sur la poignée de main maçonnique.

Lire aussi : Comment reconnaître un franc-maçon ?

En loge, les franc-maçon adoptent des gestes et des signes particuliers, variables selon les rites et les degrés, dont le but est de nourrir la réflexion symbolique et philosophique. Lors des travaux, tout est codifié : position des mains, façon de se tenir debout et de se déplacer, manière de parler et même d’écrire.

Parmi ces signes, il y a différents types de poignées de main effectuées en vue de transmettre les « mots sacrés » attachés à chaque degré. Ces mots font partie de l’initiation : chacun peut les interpréter à sa manière. Ces poignées de main maçonniques spécifiques sont appelées « signes de reconnaissance », expression qu’il faut aborder dans un sens très symbolique puisque les franc-maçons qui se fréquentent en loge se connaissent déjà…

Ces poignées de main particulières ne sont jamais effectuées en public. Mais une autre poignée de main est parfois pratiquée dans le monde « profane » par les franc-maçons curieux de savoir si leur interlocuteur est lui-même franc-maçon : il s’agit d’une poignée de main avec index sur le poignet.

Pourtant, la majorité des franc-maçons refusent de pratiquer cette poignée de main, cela pour plusieurs raisons :

  • parce qu’ils n’ont pas nécessairement envie de révéler leur appartenance, même à d’autres franc-maçons,
  • parce que les circonstances ne s’y prêtent pas,
  • parce qu’ils n’ont pas l’assurance que les individus qui pratiquent ce type de poignée de main soient réellement franc-maçons,
  • ou tout simplement parce qu’ils estiment que le fait d’être franc-maçon ne doit pas influer sur leur vie civile ou professionnelle.

En réalité, la poignée de main avec index sur le poignet est une pratique de réseautage qui est loin de faire l’unanimité, la plupart des franc-maçons ayant une vision plus ouverte de la fraternité, une vision qui va bien au-delà de leur appartenance maçonnique. Pour eux, l’humanisme ne doit pas être un entre-soi mais un universalisme.

De fait, les franc-maçons ont bien d’autres manières de se reconnaître que la fameuse poignée de main. Un franc-maçon se distingue avant tout par sa manière de parler et de se comporter : sa bienveillance, son ouverture, son écoute, sa compréhension, son humilité ou encore son engagement au service des autres.

Ceci dit, il peut arriver qu’un franc-maçon utilise des mots ou des expressions maçonniques pour « tendre une perche » et susciter d’éventuelles réactions, sans pour autant que ces expressions soient trop connotées.

Parmi ces expressions, il y a les suivantes : « j’ai dit », « en vos grades et qualités », « travailler de midi à minuit » ou encore « se rendre aux agapes »…

A l’origine, la poignée de main était réservée à un usage diplomatique, politique ou juridique : il s’agissait de sceller une alliance, de conclure un pacte ou de finaliser un accord, tout en montrant une main ouverte, sans arme.

L’usage s’est par la suite popularisé, d’abord chez les commerçants dans le cadre des échanges, puis dans le monde rural et dans les villes.

La poignée de main est un signe de salutation. Mais elle véhicule aussi un idéal égalitaire dans une société où règnent la paix et le respect mutuel. C’est donc un geste à connotation humaniste.

Ce geste est pratiqué partout dans le monde. Toutefois, en Inde, on préfère s’incliner légèrement devant son interlocuteur, les deux mains jointes (namasté). Au Japon, on pratique une courbette plus ou moins marquée selon le statut de l’interlocuteur.

Au final, la poignée de main est tout sauf une pratique communautariste. Elle est un signe d’ouverture à l’autre, et donc un signe à vocation universelle.

Lire aussi : Comment devenir franc-maçon ?

Pour aller plus loin :

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Modif. le 7 décembre 2024

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