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Le parvis et son symbolisme en franc-maçonnerie

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Le parvis en franc-maçonnerie : quel symbolisme ? Comment interpréter le parvis ? Voici une planche maçonnique au 1er degré.

Le parvis est l’espace situé devant l’entrée de la loge. Bien que cela ne soit pas un espace sacré, le parvis a une certaine importance symbolique et une utilité pour les travaux.

Que fait-on sur ce parvis ? Le parvis est d’abord un espace de fraternité où l’on discute avant l’ouverture des travaux. On y stationne quelques instants avant l’entrée en loge. C’est le lieu où l’on se retrouve et l’on se met en condition.

Le mot « parvis » s’écrit en fait au pluriel : on devrait parler « des parvis ». On peut le définir comme un espace ouvert devant la porte d’une église, d’une cathédrale ou d’un temple.

« Parvis » vient du mot paradis ; en effet, lorsqu’on monte les marches en direction de l’entrée de ces édifices, on s’approche du Ciel.

On considère généralement que le parvis du Temple de Salomon comportait 12 marches.

En langage des oiseaux, le parvis signifie « par la vie » ou « pour la vie » : c’est le passage qui mène à la « vraie Vie ».

Voici une planche maçonnique sur le symbolisme du parvis.

Pour nous francs-maçons, le parvis est l’extérieur immédiat du temple maçonnique, l’anti-chambre du carré long. C’est un espace semi-sacré car seul les initiés y accèdent librement.

Ce sas permet le franchissement de la frontière qui sépare le monde du matériel de celui de l’immatériel. C’est le passage de l’ombre à la Lumière, de l’occident à l’orient.

Le parvis est déjà le lieu d’une première transformation, d’une première prise de conscience. C’est le lieu où l’on abandonne ses métaux ; le dépouillement débute en effet en dehors de la loge.

Le parvis est le lieu où commence la concentration, la méditation, la préparation, le recueillement et le lâcher-prise : peu à peu, on abandonne les considérations profanes, on se prépare à s’éveiller.

Il est en effet important de se mettre en condition pour vivre la plénitude du déroulement de la tenue. A ce titre, le parvis est le vestiaire de nos fardeaux, de nos passions, de nos voiles.

Nous empruntons le parvis la première fois à l’occasion du passage sous le bandeau, seuil mémorable de notre entrée dans l’espace sacré, certes les yeux bandés, et par la porte basse.

Puis nous foulons le parvis lors de la cérémonie d’initiation, après être passé par le cabinet de réflexion, toujours les yeux bandés. Le parvis est alors le lieu essentiel du passage vers l’invisible, le lieu de l’espérance, puisqu’un chemin de compréhension est en train de s’ouvrir.

Le parvis est aussi le lieu de l’attente : va-t-on nous ouvrir ? va-t-on nous laisser passer ?

« Qui va là ? » Le Couvreur veille, et le Vénérable Maître a seul le pouvoir de nous délivrer. Nous patientons, mal vêtus, dans un certain inconfort. Le parvis nous apprend la patience et l’humilité.

Ainsi, le parvis est un nécessaire intermédiaire entre le monde profane et le monde sacré. Il évite toute précipitation, toute transgression.

Nous l’avons dit, le parvis est le lieu où l’on patiente avant d’entrer en loge. Car l’entrée, toujours préparée et annoncée, doit se faire de manière rituelle. C’est donc un espace en quelque sorte dominé par la règle.

C’est sur le parvis que les frères et les officiers patientent en attendant que le maître des cérémonies veuille bien autoriser l’entrée à chacun.

Dans le cas de tenues comportant plusieurs degrés, c’est sur le parvis que les apprentis et compagnons attendent, comme devant un ascenseur qui doit redescendre au bon niveau pour ouvrir ses portes.

Le parvis est-il un espace de travail ? Il est en tous cas un espace où l’on doit se mettre en condition pour ce qui va suivre. C’est un espace indéterminé, mais plus nous nous approchons de l’entrée, plus nos idées s’éclaircissent.

On peut voir le parvis comme un lieu d’émergence de la conscience, de purification intime, et de fondation de notre temple intérieur.

C’est là, sur le parvis, que commence l’expérience. Il s’agit de trouver un état d’être qui favorise l’ouverture intuitive en direction de l’ordre, de l’amour et de la vérité. Dans cet espace, nous commençons à élaborer les plans de notre temple intime.

Le parvis peut donc prendre la forme d’un chemin, d’une progression qui nous conduit vers l’espace sacré. C’est donc bien un espace de travail.

Les colonnes d’airain Boaz et Jakin sont-elles situées à l’intérieur du temple ou sur le parvis ? Par définition, elles ont une fonction intermédiaire entre les deux espaces, ce qui rappelle le double-visage de Janus.

Traverser le parvis et passer entre les deux colonnes, c’est avoir déjà accompli un voyage intérieur qui mène à une intention ferme : « établir dans la force ».

Le parvis figure aussi sur le tapis de loge par la présence des trois marches donnant accès au portique du temple. Marches que l’on retrouve matérialisées au pied du Saint des saints, à l’orient. Elles représentent l’élévation de l’individu dans un rythme ternaire, à décoder.

Le parvis est l’irremplaçable lieu transitoire qui permet d’accéder aux secrets. Il n’octroie pas la Connaissance mais indique la voie pour y accéder, en faisant appel à l’intention et à l’intuition.

Le parvis s’élève de pierres vivantes prêtes à s’unir dans le travail, en fraternité. Il est un espace de création de recréation de soi, de concentration et aussi de diffusion vers l’extérieur. C’est pourquoi il s’étend de manière indéterminée et illimitée.

Pour aller plus loin :

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Modif. le 26 octobre 2024

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