Les grands secrets spirituels : quels sont-ils ? Quels sont les principes spirituels qui mènent à la sérénité et au bonheur ? Quels sont les comportements qui peuvent changer notre vie ?
Cet article se veut un condensé des grands secrets spirituels tels qu’ils sont rapportés par les Textes Sacrés, les traditions ésotériques et les philosophies les plus anciennes.
Ces enseignements font partie de l’héritage de l’humanité mais restent pour la plupart inconnus du grand public. Certains de ces secrets peuvent paraître étranges ou paradoxaux… mais le sage sait que la vérité réside souvent dans les paradoxes.
Comprendre ces secrets permet d’entrer dans un nouvel univers mental. Un nouveau chemin de vie se dessine :
- la colère et la souffrance cessent pour laisser place à la paix et à la sérénité,
- le sens de la vie apparaît peu à peu,
- la pensée et le comportement évoluent vers plus de sagesse.
Voici les 10 grands secrets spirituels accessibles uniquement à ceux qui sont prêts à les entendre.
Lire aussi notre article sur les lois cosmiques fondamentales.
Les 10 grands secrets spirituels
Parmi ces secrets spirituels, il y a ceux qui touchent aux grandes lois cosmiques, d’autres au fonctionnement intime de l’être humain. Tous mènent à une vie meilleure.
Voici les 10 grands secrets spirituels :
- Tout est ordre et harmonie.
- Le mal n’existe pas.
- Rien n’est et rien ne demeure.
- La véritable liberté consiste à cesser de se croire libre.
- Nous sommes tout et rien à la fois.
- Tout est lié.
- L’Amour est la grande loi du monde.
- La vie est une chance.
- Le paradis est en ce monde.
- La connaissance de soi est le seul vrai chemin d’élévation spirituelle.
Reprenons ces 10 secrets un par un et tentons de les analyser.
Secret spirituel n°1 – Tout est ordre et harmonie
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, tout, dans notre monde, est ordre et harmonie.
Il y a certes des déséquilibres apparents, des luttes et des conflits, mais ce serait oublier que chaque déséquilibre appelle un rééquilibrage, une recomposition naturelle du monde.
S’il y a désordre, il ne peut exister que dans notre esprit : cela vient de notre incapacité à comprendre les causes des événements et l’ordre cosmique, ce qui aboutit au mal-être, à la souffrance et au désespoir.
Penser que le monde devrait être autrement, c’est sombrer dans le jugement et la critique ; c’est être dans l’illusion de détenir la vérité. Le risque de dérive est évident : intolérance, orgueil, fanatisme.
Il faudra donc renoncer à nos jugements pour chercher avant tout à comprendre, accepter et aider.
Le monde est parfait.
On ne peut le rendre meilleur.
Le Maître voit les choses comme elles sont,
sans tenter de les contrôler.
Il les laisse suivre leur cours,
et demeure au centre.
Tao Te King, 29
Si le monde ne va pas comme vous souhaiteriez qu’il aille, il est peut-être mieux que vous changiez vous-même.
Shunmyo Masuno (bouddhiste zen)
Secret spirituel n°2 – Le mal n’existe pas
Parmi les grands secrets spirituels, il y a celui selon lequel le mal n’existe pas en soi. Ce secret nécessite un saut spirituel important pour être compris.
Cette idée repose sur le fait qu’un acte négatif n’est jamais intentionnel. En effet, chaque individu agit toujours de la meilleure manière possible en fonction de ses contraintes, de ses caractéristiques, de sa psychologie, de ses connaissances et de son éducation. Dans certains cas, l’individu pense ne pas avoir d’autre choix que de commettre un acte blessant.
Ainsi, chaque acte ou événement provient d’une série de causes qu’il faut comprendre. Cette vision porte en elle la tolérance et le progrès social : il ne s’agit pas d’excuser les mauvais comportements, mais de les comprendre, en s’interrogeant aussi sur notre part de responsabilité.
Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.
Luc 23, 34
Le mal vient de ce que l’homme se trompe au sujet du bien.
Socrate
Le Tao ne prend pas parti ;
il donne naissance au mal comme au bien.
Le Maître ne prend pas parti ;
il accueille les pécheurs comme les saints.
Tao Te King, 5
Remarque : Si le mal n’existe pas, la souffrance (intérieure et physique) existe belle et bien : c’est contre elle qu’il faut lutter.
Secret spirituel n°3 – Rien n’est et rien ne demeure
Ce troisième secret consiste à réaliser que tout dans l’univers est en recomposition permanente : tout disparaît et renaît sans cesse sous une forme différente.
C’est le constat que les choses, les êtres, les sentiments, les situations évoluent, changent d’instant en instant, se transforment sans arrêt.
Par conséquent, rien n’existe en soi, puisque tout est transitoire, voué à décomposition, y compris nous-mêmes en tant qu’êtres humains. C’est la grande loi de l’impermanence, chère au bouddhisme.
Précisément, le bonheur consiste à cultiver un esprit qui ne s’attache à rien et qui accepte le jeu du changement. La sérénité consiste à accepter l’échec, la perte et la mort, non pas comme des événements dramatiques, mais comme des transformations nécessaires et positives, voire des opportunités à saisir.
Le mécanisme de la « vie » s’inscrit dans cette grande loi : la vie se nourrit de sa propre mort pour donner naissance à des individus toujours meilleurs.
Secret spirituel n°4 – La véritable liberté consiste à cesser de se croire libre
Chacun de nous se sent libre de ses pensées et de ses actes : ce sentiment est dû à notre conscience immédiate des choses et au mécanisme de notre ego.
Mais la réalité est bien différente. De fait, nos pensées et nos actes sont déterminés par une une multitude de facteurs, d’influences et de conditionnements que nous ne connaissons pas et que nous ne maîtrisons pas. Parmi ces éléments qui nous déterminent, il y a l’héritage génétique, l’éducation reçue, la culture d’origine, l’histoire personnelle, les conditions de vie, les circonstances, la psychologie, etc…
Chacun de nous est le carrefour d’une infinité de causes. Chaque individu est le résultat d’une chaine causale qui remonte à la nuit des temps.
Nous ne sommes donc pas libres de nos pensées et de nos actions, mais le fait même de réaliser cela nous rend libre : c’est en renonçant à l’illusion de la liberté que nous prenons conscience de notre véritable nature, que nous pouvons accepter toute chose et comprendre le comportement de tout être humain.
Cette lucidité nous ouvre le chemin de la tolérance et de la fraternité.
Secret spirituel n°5 – Nous sommes tout et rien à la fois
Nous l’avons vu, nous ne sommes pas des êtres libres puisque toutes nos décisions sont conditionnées. Par ailleurs, notre existence peut à tout moment changer ou être remise en cause : nous sommes des êtres impermanents.
Ainsi, loin de l’illusion d’autonomie et de puissance due à notre ego, nous sommes des êtres dépendants, fragiles et mortels. Nous n’avons aucune épaisseur : nous ne sommes rien.
Mais en tant que point de rencontre de toutes les causes de l’univers, ne sommes-nous pas le reflet de l’univers tout entier ? On comprend alors que c’est le « Tout cosmique » qui résonne en nous.
Par conséquent, nous sommes à la fois tout et rien. Ce paradoxe ouvre là encore le chemin de la sérénité : nous acceptons toute chose, nous nous laissons traverser par toutes les énergies, nous ne sommes plus dans le jugement, nous ne désirons plus rien pour nous-mêmes. Pleinement présents au monde, il nous est donné de le vivre de l’intérieur. Quelle magnifique expérience !
Lire notre article : Je suis tout et rien à la fois.
Secret spirituel n°6 – Tout est lié
Voici la grande loi de la causalité et de l’interdépendance : la vie et le cosmos s’inscrivent dans un vaste système de dépendances réciproques. Voir les choses comme séparées et autonomes serait donc totale illusion.
C’est notre individualité qui nous faire croire que les choses sont séparées : il y aurait nous et les autres, il y aurait ce qui nous est bénéfique et ce qui nous est néfaste, il y aurait ce qui est « bon » et ce qui est « mauvais ». Tout cela est cause de souffrance psychique.
Comprendre l’interdépendance nous amène à voir le monde d’une autre manière, à aborder les choses dans leur dimension « interconnectée ». Au final, le monde est un vaste réseau de liens, une sorte de grand être vivant, ordonné, unitaire et éternel, dont nous faisons partie.
Secret spirituel n°7 – L’amour est la grande loi du monde
Conséquence du secret spirituel précédent, l’amour est l’énergie cosmique fondamentale, première.
L’amour est ce qui englobe, rassemble toute chose. Plus précisément, l’amour est la marque de l’unité du monde, et le rappel que tout est issu de la même racine, de la même Source. L’eau de cette Source coule en toute chose : la voir et la goûter, c’est communier avec l’univers tout entier.
Quant à la haine, elle est l’oubli de la loi d’amour. A noter que la haine n’est pas le contraire de l’amour, car l’amour ne s’oppose pas à la haine, mais l’accueille pour la dissoudre, de la même manière que le soleil dissout par sa seule présence la nuit.
Lire aussi notre article : Les deux énergies spirituelles fondamentales : l’amour et la haine.
Secret spirituel n°8 – La vie est une chance
La vie est une chance en ce qu’elle est une incroyable opportunité d’expérimenter la beauté et la perfection du monde.
La vie dans notre monde-matière n’est pas exempte de souffrance, mais elle rend possible la rencontre, le partage, la découverte, la contemplation, la création, l’ouverture, la compréhension…
Sans la vie, il n’y aurait pas de conscience ni de sens.
Certains disent que l’homme a été créé par Dieu pour que sa création puisse être contemplée. Quoi qu’il en soit, la vie est un chemin fait à la fois de matière et d’esprit, une quête qui devrait à chaque instant nous émerveiller.
Secret spirituel n°9 – Le paradis est en ce monde
Le neuvième secret spirituel consiste à reconnaître que le paradis est en ce monde. A nous de voir ce paradis, qui est ordre, harmonie et beauté.
Si nous nous accrochons à notre ego, à notre orgueil, à nos préjugés et à nos certitudes, le monde sera pour nous synonyme d’enfer et de souffrance. A l’inverse, si nous nous ouvrons aux autres, si nous acceptons le monde tel qu’il est, si nous ouvrons notre conscience, alors nous pourrons vivre heureux.
Le paradis, c’est aussi l’immortalité : de fait, la part universelle de nous-même est immortelle, car connectée au cosmos tout entier.
Le paradis est en nous, il est perfection, paix et sérénité ; il s’accompagne d’un émerveillement permanent.
Secret spirituel n°10 – La connaissance de soi est le seul vrai chemin d’élévation spirituelle
Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les dieux. (inscription gravée sur le fronton du Temple de Delphes)
Le dernier secret touche à ce qu’il y a de plus intime en nous : le chemin de la connaissance de soi est le seul qui puisse mener à la vérité.
Cette voie introspective consiste à connaître les causes de soi-même, ce qui permettra de se débarrasser de toutes les illusions. C’est donc un chemin de dépouillement et d’abandon : il s’agit d’abandonner la part de soi qui croyait tout savoir sur elle-même.
Il en résulte la mort de l’ancien moi : je ne m’attache plus à la personne que je pensais être, je ne m’identifie plus à mon « identité commune ». Je prends conscience que je suis autre chose que cela : je marche vers le Soi.
Les 10 comportements qui peuvent changer votre vie
Dans la droite ligne des 10 secrets spirituels que nous venons de décrire, voici 10 comportements à adopter en conséquence, et susceptibles de changer notre vie (et celle des autres) :
- Arrêter de juger. Au quotidien, il faut chercher à comprendre plutôt que juger. En effet, le jugement est la marque d’une incompréhension. A chaque fois que tu juges quelqu’un, tu révèles une partie de toi-même qui a besoin d’être guérie.
- Renoncer à ses désirs et ambitions. Il s’agit de se libérer de ses attentes, de ses attachements, de sa volonté de tout maîtriser. Ceci afin d’éviter toute colère, haine ou déception. C’est aussi renoncer à ses certitudes et à ses préjugés : un chemin qui permet de s’ouvrir à l’autre et qui fonde un monde de paix. Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien.
- Accepter l’ordre des choses. Accepter l’ordre des choses, c’est renoncer à se croire le centre du monde, c’est abandonner l’idée que nous savons mieux que les autres (ou que Dieu) comment les choses devraient se passer. C’est pratiquer le détachement. C’est aussi faire confiance aux grandes forces cosmiques et s’en remettre à elles.
- Se détacher de son mental. Le mental est un flux interrompu de pensées générées par notre ego ; il est presque impossible à maîtriser. Le mental nous renvoie au passé (regrets, auto-culpabilisation) ou à l’avenir (projections, attentes, espoirs) : il nous empêche de vivre sereinement le moment présent. Il faut donc tenter au maximum de s’écarter de ses pensées : il est préférable de les laisser passer, de se tenir en recul pour entrer dans un nouveau niveau de conscience.
- S’accepter soi-même. Cela consiste à instaurer un rapport sain à soi-même, à ne pas se culpabiliser face à ses pensées ou ses actes. Il ne s’agit pas d’enfouir son ego, ses sentiments ou ses pulsions, mais au contraire de les reconnaître et de les accepter pleinement, sans toutefois en être dupe.
- Savoir se comprendre et comprendre les autres. Savoir s’écouter, c’est ne rien refouler, mais plutôt chercher à comprendre de quoi nous sommes faits. Quelles sont les causes de nos pensées et de nos réactions ? Pourquoi suis-je comme je suis ? Comprendre, c’est déjà se libérer de soi-même. Une démarche qui doit aussi s’appliquer aux autres.
- Savoir pardonner. Comprendre les autres, analyser leurs réactions, rechercher les causes de leur comportement, conduit naturellement à pardonner. Ce pardon n’efface pas obligatoirement la colère ou la sanction, mais il s’inscrit dans une démarche humaniste fondée sur l’idée que nous partageons tous la même condition.
- Savoir donner, assister, accompagner, aider. Adopter un comportement altruiste et fraternel, c’est reconnaître en l’autre un autre soi-même. Cette réciprocité humaniste constitue le fondement même d’une société harmonieuse.
- Savoir mourir. Savoir mourir, c’est reconnaître que tout est voué à changer, à évoluer, à être recomposé. C’est considérer la mort comme une chance, une opportunité pour la vie dans son ensemble. Le sage n’a pas peur du changement ni de la mort, mots auxquels il n’accorde pas de connotation négative. Notre ego, lui, déteste la mort : il s’accroche aveuglément à la vie, quitte à « tuer » notre être véritable. Au final, savoir mourir c’est devenir immortel.
- Cultiver confiance et espérance. C’est la conclusion des enseignements précédents : il s’agit de faire confiance aux choses telles qu’elles sont. L’espérance est foi en l’avenir ; c’est aussi le repos mental, l’entrée dans le « paradis terrestre ».
Lire aussi notre article : Comment développer sa spiritualité ?
Pour aller plus loin :
Qu’est-ce que la spiritualité ? Quel est le but à atteindre ? En quoi consiste la méthode spirituelle ? Quel lien avec la philosophie ?
Ce livre numérique pdf (216 pages) aborde les notions essentielles de la spiritualité à travers 65 textes
Modif. le 5 mai 2024