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Qui est Galaad au 14ème degré ?

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Qui est Galaad au 14ème degré R.E.A.A. ? De qui descend-il ? Quel est son rôle ? En quoi incarne-t-il la Vertu ?

Au 14ème degré, Galaad est le héros qui se sacrifie pour protéger le secret :

Là, ils cherchèrent avec ardeur jusqu’à ce qu’ils découvrent le triangle d’or scellé sur la pierre d’agate. Ils trouvèrent aussi le corps de Galaad, fils de Sophronie, le chef des Lévites et l’un des plus influents des Grands Élus, Parfaits et Sublimes Maçons.
(…)
Galaad était le gardien de la Voûte Sacrée ; il prenait soin que des lampes restent toujours allumées. Il adorait et contemplait le Nom Ineffable.
Il fut l’égal d’Hiram Abi qui, quelque quatre cents ans plus tôt, avait perdu la vie pour ne pas dévoiler le secret des Maîtres. Galaad choisit d’être enseveli sous les ruines du Temple plutôt que de révéler par sa fuite l’existence du précieux Trésor qui serait alors tombé aux mains des Barbares.

Rituel d’initiation au quatorzième degré

Galaad est le fils de Sophronie ou Sophonie, prophète de l’Ancien Testament qui prédit la décadence et l’idolâtrie des habitants de Jérusalem. Sophonie invite chacun à se reprendre pour éviter la catastrophe :

Cherchez le Seigneur, vous tous, les humbles du pays, qui accomplissez sa loi. Cherchez la justice, cherchez l’humilité : peut-être serez-vous à l’abri au jour de la colère du Seigneur.
Livre de Sophonie 2, 3

L’attribut de Sophonie est la lampe ou la torche, car le Seigneur promet de visiter le coeur des hommes avec sa lampe (cf. Livre de Sophonie 1, 12), ce qui rappelle le rôle de Galaad au quatorzième degré, à savoir gardien des lampes.

Le nom Galaad vient de l’hébreu gil’ád qui signifie « cairn », soit un monticule de pierres. C’est aussi le nom d’une contrée dans l’Ancien Testament. Galaad est en outre un nom d’origine celte.

Voyons plus précisément qui est Galaad au 14ème degré R.E.A.A.

Voir aussi notre liste de planches au 14ème degré

Au quatorzième degré, Galaad est décrit comme le chef des lévites. Historiquement, les lévites étaient des membres de la tribu de Lévi autorisés à porter l’Arche d’alliance dans le désert, et plus tard voués au service du Temple de Jérusalem et autres lieux sacrés. Certains lévites tenaient le rang de prêtres. Le premier des prêtres était le Grand-prêtre (le Cohen Gadol).

En tant que « chef des lévites », Galaad peut donc être assimilé au Grand-prêtre. Une fois par an, au moment du Yom Kippour, ce dernier pénétrait dans le Saint des saints pour se présenter à Dieu et demander pardon pour son peuple. Il procédait à des offrandes sacrificielles et prononçait, seul, le Nom ineffable.

Galaad est donc le seul homme à pouvoir rencontrer Dieu et dialoguer avec lui. Il est de ce fait le gardien de la Voûte sacrée, mission qui l’entrainera jusqu’au sacrifice.

Précisément, par son sacrifice, Galaad rappelle le destin d’Hiram-Abi. Tous deux sont l’exemple même de la Vertu qui, loin d’être une somme de valeurs abstraites, prend corps dans l’épreuve (lire notre article sur la Vertu au 14ème degré).

Ainsi, Galaad est à la fois grand-prêtre et valeureux chevalier :

  • chef des Lévites, il adore et contemple le Nom ineffable, signe qu’il est en communion avec l’idée qui sous-tend le symbole du Grand Architecte de l’Univers,
  • face à l’adversité, il ne fuit pas, choisissant d’affronter le danger plutôt que de livrer les secrets à l’ennemi. Il est l’image du preux combattant prêt à traverser la mort pour rejoindre Dieu.

Galaad est un personnage apparu au XIIIe siècle dans le « cycle arthurien », somme de romans médiévaux ayant pour thème la légende du roi Arthur.

Fils de Lancelot, Galaad est le chevalier qui accomplit la quête du Graal. Il prend place à la Table ronde à la droite du roi Arthur, sur le « siège périlleux », place de tous les dangers. Soumis à de nombreuses épreuves, il parvient notamment à vaincre sept chevaliers représentant les sept péchés capitaux.

Finalement, Galaad accomplit son destin et met la main sur le Graal. Notons que Le Graal, plus qu’une relique, est le symbole de l’entrée dans le Royaume de Dieu, dont l’accès se fait par le détachement du corps physique, c’est-à-dire la victoire sur la peur de la mort.

Gardien de la Lumière, Galaad meurt enseveli sous les ruines du Temple rasé par les Babyloniens. La Lumière s’éteint mais l’exemplarité du premier des Grands Elus demeure : Virtus Junxit, Mors Non Separabit.

La Voûte sacrée devient le tombeau de Galaad, comme la Chambre du Milieu était le tombeau de Maître Hiram. Nous voilà replongés dans la perte et le deuil, mais cette fois le chemin de la Vertu semble mieux éclairé, comme si les Lumières de Galaad brillaient encore…

Le personnage de Galaad relie deux époques, deux traditions : d’une part la tradition hébraïque et d’autre part la tradition chevaleresque. Pour preuve, son nom peut être d’origine hébraïque ou celte.

De même, Galaad réunit deux aspects de la quête spirituelle : la prière et l’action, qui ont pour point commun l’Amour. A l’image des chevaliers monastiques (Templiers et Hospitaliers), il allie grâce et rigueur, sagesse et force. Il est à la fois doux et valeureux ; il secourt autant qu’il combat.

Au final, Galaad est l’archétype du Grand Elu Parfait et Sublime Maçon :

  • « élu » parce qu’il est prédestiné à vaincre les dangers et à trouver le « Graal »,
  • « parfait » parce qu’il rassemble toutes les qualités maçonniques et chevaleresques,
  • « sublime » parce que la manière dont il vit et meurt le place au plus près de Dieu.

Pour aller plus loin :

Les essentiels des 13ème et 14ème degrés

Ce livre numérique pdf (75 pages) comporte 20 planches relatives aux 13ème et 14ème degrés.

Décryptez les notions essentielles, de la Voûte sacrée à la dispersion des Grands Elus, en passant par le voyage de Guibulum, le souvenir d’Enoch, la décadence de Salomon ou le sacrifice de Galaad…

Modif. le 13 octobre 2024

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