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La différence entre libre arbitre et liberté

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Quelle est la différence entre libre arbitre et liberté ? Comment distinguer ces deux notions pourtant proches ?

Pour comprendre la différence entre libre arbitre et liberté, tentons de définir ces deux notions :

  • Le libre arbitre est la faculté de l’être humain de penser et décider librement, par lui-même, indépendamment de toute influence extérieure,
  • La liberté est l’état ou la condition de quelqu’un qui n’est pas soumis à un maître ou à une autorité quelconque.

Ainsi le libre-arbitre serait plus proche de la liberté de penser, alors que la liberté serait l’absence de contrainte physique ou de servitude.

Lire aussi notre article : La liberté, définition philosophique.

La différence entre libre arbitre et liberté : précisions.

Pour bien comprendre la différence entre libre arbitre et liberté, il faut s’interroger sur les éléments susceptibles de contraindre ou de limiter l’un et l’autre :

  • Le libre arbitre se voit essentiellement limité par des facteurs inconscients : l’origine, l’éducation, le groupe social, le vécu, la psychologie, l’héritage génétique, etc. Autant de facteurs qui influencent notre raisonnement et nos décisions. (voir notre article : Le libre arbitre : une illusion ?)
  • La liberté se voit surtout limitée par la société : les lois, les interdictions, les astreintes, la répression, la prison, etc.

Ainsi, on peut être libre de penser tout en étant contraint au silence…

Qu’est-ce qu’être libre ? Plusieurs formes de liberté.

La liberté intérieure.

Nous l’avons vu, notre libre arbitre est susceptible d’être limité par un nombre infini de facteurs qui nous déterminent : nous ne sommes pas la seule cause des pensées que nous avons.

Nous sommes en quelque sorte programmés à vivre notre destin.

Cela ne veut pas dire pour autant que nous ne pouvons pas être libre. C’est précisément en comprenant les éléments qui nous influencent que nous pourrons accéder à la liberté de penser. Il faudra pour cela prendre du recul sur nous-mêmes, sur notre éducation, nos prédispositions, notre vécu…

On comprend donc que la connaissance de soi est le chemin de la liberté.

La liberté dans la société.

Lorsqu’on parle de liberté dans la société, on parle de libertés individuelles, de liberté politique, de liberté de culte, d’expression, d’association, de création, d’initiative, et bien sûr de liberté de se déplacer.

La liberté est sous-tendue par un principe de réciprocité et d’égalité : chacun doit avoir son propre espace de liberté. Je n’ai bien sûr pas le droit d’empiéter sur la liberté des autres pour étendre le champ de ma propre liberté…

Quand le libre arbitre recoupe la liberté.

Au final, être libre, c’est pouvoir suivre son propre chemin de vie : c’est avoir la possibilité d’accomplir son destin, en pleine conscience. C’est pouvoir s’épanouir. C’est avoir du temps pour soi et pour les autres. C’est prendre du recul sur ce que nous sommes et rechercher les causes de ce qui nous entoure.

La société doit permettre cela. Or cette dernière a tendance à imposer toujours plus de contraintes, par exemple :

  • le temps et les conditions de travail,
  • les contraintes de transport,
  • la concurrence et la peur du déclassement,
  • un système éducatif basé sur la compétition,
  • le temps passé sur les écrans,
  • le marketing et la publicité,
  • l’absence de démocratie réelle,
  • la concentration des pouvoirs,
  • la consommation non-responsable,
  • etc.

Pour continuer la réflexion, voir notre article : Sommes-nous libres ?

Modif. le 30 octobre 2020

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