Comment reconnaître un franc-maçon ? Quels sont les signes qui permettent de savoir qu’un individu est franc-maçon ?
Selon la tradition, les franc-maçons se reconnaissent par des « signes, mots et attouchements », qui font partie du rite maçonnique. Ces signes de reconnaissance peuvent varier d’une obédience à l’autre, et d’un degré maçonnique à l’autre.
Mais aujourd’hui, ces signes de reconnaissance ne se pratiquent qu’en loge : ils n’ont qu’une valeur symbolique, et les franc-maçons ne les utilisent plus à l’extérieur.
Voyons par exemple les signes de reconnaissance au grade d’Apprenti.
Les signes de reconnaissance au grade d’Apprenti.
Au grade d’Apprenti, la plupart des obédiences pratiquent, en loge, les signes symboliques suivants qui font partie du décorum de la tradition maçonnique :
- le signe d’ordre, qui correspond à une sorte de « garde-à-vous », la main sous le menton,
- le signe pénal, qui correspond à un salut,
- une marche particulière, qui consiste à avancer les pieds en équerre,
- l’attouchement, qui consiste à se prendre la main réciproquement en marquant une pression sur la jointure des doigts,
- le mot sacré : c’est un mot qui symbolise l’avancée initiatique de l’Apprenti, et qui se rapporte au nom d’une colonne du temple de Salomon (cf Ancien Testament),
- le mot de passe : c’est un mot qui symbolise le passage d’un degré maçonnique à un autre ; il n’y en a pas au grade d’Apprenti,
- les mots de semestre : certaines obédiences font circuler des mots qui permettent aux franc-maçons d’assister à des réunions organisées par d’autres loges ; ces mots changent chaque semestre, mais sont en pratique peu utilisés.
D’autre part, en loge, lorsqu’un franc-maçon demande rituellement à un autre membre s’il est franc-maçon, ce dernier répond : « Mes frères me reconnaissent pour tel. »
Comment reconnaître un franc-maçon ?
Il y a environ 170 000 franc-maçons en France, répartis dans des dizaines d’obédiences et des milliers de loges masculines, féminines ou mixtes. Nous en croisons tous les jours, en toutes circonstances. Mais alors, comment les reconnaître ?
Il n’y a pas de moyen simple de reconnaître un franc-maçon s’il ne se dévoile pas lui-même. A vrai dire, dans la plupart des cas, les franc-maçons ne se reconnaissent même pas entre eux, sauf bien sûr s’ils ont l’habitude de fréquenter la même loge.
Contrairement à une idée reçue, les franc-maçons ne cherchent pas forcément à se retrouver en dehors de leur pratique maçonnique. Le réseautage est moins répandu qu’on ne croit.
Toutefois, certains pratiquent entre eux, à l’extérieur, une poignée de main spéciale, qui consiste à exercer une pression un peu plus forte avec l’index lors du serrage. Cette pratique est de plus en plus rare, car connue d’une partie du grand public. Elle concerne principalement les franc-maçons qui se connaissent déjà.
Plus fréquemment, lorsqu’un franc-maçon pense avoir affaire à un autre franc-maçon mais n’en a pas la certitude, il peut « tendre une perche » en utilisant des expressions maçonniques telles que Travailler de midi à minuit, Prendre un bon salaire, Rassembler ce qui est épars ou encore Retrouver la parole perdue…
Les indices qui peuvent montrer qu’on a affaire à un franc-maçon.
Les franc-maçons ont pour but premier de progresser sur eux-mêmes, dans un objectif de liberté et d’élévation spirituelle.
De fait, la méthode et les habitudes maçonniques peuvent transparaître à l’extérieur.
Ainsi, le franc-maçon est en principe celui :
- qui se garde des préjugés,
- qui sait maîtriser son ego, ses passions et ses sentiments,
- qui cherche à comprendre plutôt qu’à juger,
- qui cultive la tolérance,
- qui recherche la Justice et la vérité,
- qui préfère la conciliation au conflit,
- qui essaie de mieux se connaître,
- qui s’excuse quand il sent qu’il a blessé quelqu’un,
- qui sait rester humble, prudent, constant et mesuré,
- qui aime la liberté, l’égalité et la fraternité,
- qui oeuvre à la défense des opprimés,
- qui combat les inégalités,
- qui aspire à l’évolution morale de la société.
Ainsi, un franc-maçon se reconnaît à sa façon d’agir, si possible équitable et franche : ce sont les « signes ».
Il se reconnaît aussi à son langage mesuré, loyal et sincère : ce sont les « mots ».
Enfin, on peut reconnaître un franc-maçon par sa gentillesse, sa fraternité et ses gestes de solidarité : ce sont les « attouchements ».
Cependant, tous les franc-maçons ne sont pas parfaits. Le chemin de l’amélioration intime est long et difficile.
A l’inverse, n’oublions pas que beaucoup de personnes incarnent ces valeurs alors même qu’elles ne sont pas franc-maçonnes.
Reconnaître un franc-maçon en lui posant directement la question.
Pour savoir si l’on a affaire à un franc-maçon, pourquoi ne pas simplement lui poser la question ?
En effet, les francs-maçons peuvent s’il le souhaitent dévoiler leur appartenance à n’importe qui, bien que la plupart préfèrent rester discrets.
En revanche, il leur est interdit de dévoiler l’appartenance d’un autre membre.
Lire aussi nos articles :
- Qui sont les franc-maçons en France ? Approche sociologique
- La franc-maçonnerie est-elle une secte ?
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Modif. le 15 février 2024