L’ancrage : définition en spiritualité

L’ancrage : définition en spiritualité. A quoi faut-il s’ancrer ? Comment cultiver ou renforcer son ancrage spirituel ?

L’ancrage est une notion utilisée en spiritualité et en développement personnel pour décrire un état d’harmonie et d’équilibre intérieur.

L’individu « ancré » cesse de divaguer : il sait qui il est, d’où il vient et où il va, il accepte son destin, il fait confiance à la vie. Il est parvenu à vaincre son désordre intérieur.

L’ancrage peut aussi évoquer le fait d’avoir pris conscience de notre lien avec le « centre ». Ce centre, c’est la Source, le tao, le principe organisateur, ou encore le point commun entre toutes les choses, que certains appellent Dieu.

S’ancrer, c’est donc se recentrer, se reconnecter, se réaligner avec l’axe du monde, autrement dit se placer sous l’autorité de la Loi universelle.

A noter que l’ancrage évoque le symbolisme de l’arbre, en l’occurrence l’arbre de vie et ses racines.

Voici une définition de l’ancrage en spiritualité.

L’ancrage : définition spirituelle

L’individu non-éveillé s’attache à son ego : cet ancrage-là est synonyme d’enchainement, d’erreur et d’illusion.

A l’inverse, l’individu éveillé s’ancre au principe mystérieux qui le fonde et le dépasse, et auquel il décide de se donner tout entier. Ce principe, on peut l’appeler Vie, destin, ordre du monde, Dieu, etc. Il s’agit d’un principe invisible, insaisissable, qui relève donc du champ spirituel.

Mais l’individu doit également s’ancrer à la matière, à la Terre, au concret, sans quoi il ne serait pas un être complet.

On pourrait ainsi parler d’un double-ancrage évoquant les énergies yin et yang :

• l’ancrage à la Terre permet à l’énergie yin de s’épanouir en soi : c’est l’acceptation de la matière avec ses ombres, ses conflits, sa violence. Cet ancrage véhicule une sagesse due à la reconnaissance que nous sommes des êtres limités, influencés, utilitaristes, dominés par nos instincts animaux et nos passions,
• d’autre part, l’ancrage au Ciel permet à l’énergie yang d’illuminer notre psychisme et notre coeur. Ceci est rendu possible par la recherche de notre nature spirituelle, connectée au « centre », au principe commun à toutes les choses.

On voit bien ici qu’il y a deux chemins pour s’ancrer, l’un passif (acceptation) et l’autre actif (recherche). L’ancrage parfait consiste peut-être en un équilibre entre ces deux aspects.

S’ancrer à toute chose ?

Nous l’avons dit, s’ancrer c’est se réconcilier avec soi-même (nous sommes constitués de la sombre matière) : avec notre corps, avec nos pensées, avec nos défauts, nos ombres, nos limites. C’est en cela abandonner tout sentiment de culpabilité.

C’est aussi se réconcilier avec les autres et avec le monde tel qu’il est. C’est prendre conscience que les autres nous sont indispensables. C’est renoncer à l’idée que les choses devraient être autrement, ou que nous saurions mieux que les autres ce qui conviendrait à la marche du monde. C’est donc abandonner toute ambition déplacée.

S’ancrer, c’est encore se reconnecter à la Nature : c’est reconnaître que nous avons besoin de tout ce qui nous entoure, du Soleil, de la terre, des minéraux, de la mer, de l’air, des végétaux, des animaux, des insectes et même des plus petites bactéries.

C’est enfin se reconnecter au cosmos tout entier et réaliser notre place unique dans l’univers.

Cultiver ou renforcer son ancrage

Les nouvelles pratiques spirituelles invitent à « cultiver » ou « renforcer son ancrage ». Il s’agit de trouver un axe en soi, de se recentrer, de s’équilibrer ou encore de retrouver l’apaisement face au flux de notre activité mentale et aux sollicitations extérieures.

Certaines pratiques visent à établir une connexion profonde avec soi-même et la terre, tout en restant centré dans le moment présent. Le but est encore d’harmoniser ses pensées, ses émotions et son corps afin de ne pas se sentir dispersé ou « déconnecté ».

Les postures, la marche (par exemple pieds nus), la méditation, la visualisation, la respiration ainsi que certains rites permettent de s’enraciner, comme un arbre le fait dans la terre. On parle alors de connexion à l’énergie terrestre ou à la force vitale.

Toutes ces pratiques ont pour but de demeurer dans l’ici et maintenant plutôt que se perdre dans ses pensées, ses peurs ou ses projections futures.

Il s’agit encore d’ouvrir et d’harmoniser ses chakras, de développer une vision claire ou un esprit de dépouillement.

Conclusion

L’ancrage est à la fois un lâcher-prise et un effort d’ouverture qui doit conduire à la sérénité et à la paix intérieure.

Etre ancré, c’est être totalement soi-même, dans toutes les dimensions de son existence. L’individu ancré est conscient, il est en contact permanent avec lui-même, il connaît l’origine de sa propre matière, de ses pensées, de ses idées et de ses émotions.

Pour cela, il doit se connaître lui-même : il doit avoir recherché les causes de ce qu’il est. En effet, celui qui a fait l’effort de se connaître connaît l’univers tout entier, car il est le reflet et l’incarnation de la substance cosmique, de l’énergie universelle qui imprègne toute chose…

Pour aller plus loin :

Qu’est-ce que la spiritualité ? Quel est le but à atteindre ? En quoi consiste la méthode spirituelle ? Quel lien avec la philosophie ?

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Modif. le 4 janvier 2025